Cette année, comme à son habitude, la nuit des Musées surfe sur la vague de l'ironie et du décalage. Mais, contrairement aux éditions précédentes, l'année 2007 change de registre. Après avoir investi le monde de la consommation (le shopping, le supermarché, la voiture, le sport, les animaux domestiques), la « nuit 2007 » s'invite dans le monde politique et, l'espace de quelques heures, dame le pion aux élections fédérales. « Oui, non, pour », « Parti aux musées », « Vers du nouveau », « Oui à la hausse de niveau » : le mode de communication choisi reste fidèle à son concept, l'emprunt et le détournement. Toutefois, les slogans dépourvus de sens, les interpellations qui n'appellent à rien, le « rire jaune » ne sauraient faire oublier le caractère très sérieusement militant de l'événement. « Votez la culture ! ». S'il fallait retenir un message et s'y attacher, en faire son credo, ce serait bien celui-là. Venir visiter les musées la nuit, puis répéter l'opération de jour, tout au long de l'année. Découvrir un ou plusieurs musées pour la première fois dans une ambiance de fête, tout de jaune vêtu, puis y revenir, au calme et dans la tranquillité. Tout au long de l'année.
La nuit des Musées est depuis sept ans un événement dédié au patrimoine muséal de Lausanne et Pully, qui se met en quatre pour le visiteur. Par la générosité de l'offre proposée dans chaque musée, par l'accueil, par la facilité des déplacements, par la fête au Musée éphémère, enfin, par son prix (10 francs pour les adultes et la gratuité pour les 0-16 ans). Le tout de 14 heures à 2 heures (4 heures pour le Musée éphémère à l'usine Tridel). Douze heures de promesses tenues et un avenir radieux. C'est bien plus qu'un programme !
Stéphanie Bédat
Présidente, association de la nuit des Musées lausannois